Du 9 au 15 octobre 2025, l’IRD a participé au Congrès mondial de la nature de l’UICN à Abu Dhabi, plus grand rassemblement international consacré à la conservation de la biodiversité. Le Congrès réunit scientifiques, gouvernements, ONG et peuples autochtones pour débattre, voter des motions et définir des stratégies globales de protection de la nature. 

Avec ses partenaires internationaux, l’institut a porté deux motions essentielles, l’une portant sur le rôle de la taxonomie et des herbiers dans la science et la conservation des espèces végétales, l’autre sur la création d’un cadre juridique pour défendre les droits de la Nature.
 

La motion 093 : défendre le rôle de la taxonomie et des herbiers dans la science et la conservation des espèces végétales.

Portée à l’IUCN par le Muséum national d'Histoire naturelle, et co-rédigée par Thomas Couvreur (UMR DIADE), l’IRD a défendu avec ses partenaires la motion 093, qui invite les Etats à souligner l’importance de la science de la taxonomie comme fondement essentiel de la connaissance et de la conservation des plantes et champignons tropicaux ; à reconnaître le rôle essentiel des herbiers et des fongariums en tant que recueils irremplaçables de spécimens et de connaissances taxonomiques essentiels à la science de la conservation, en particulier dans les régions tropicales où la diversité des plantes et des champignons est la plus élevée et la plus menacée ; et à les intégrer en tant qu’éléments centraux des plans de conservation de la biodiversité.

En Guyane et en Nouvelle-Calédonie, l'IRD recueille des collections de végétaux et des données sur la flore locale qui forment un patrimoine végétal d’intérêt mondial. 

La motion 093 a été votée et adoptée.

La motion 054 : rendre les droits de la nature opérationnels et évaluer leur mise en œuvre dans les territoires.

Défendue par Victor David (UME IMBE) comme représentant de l’IRD, aux côtés de ses partenaires, la Motion 054 invite les États à reconnaitre les droits de la Nature, à créer un cadre juridique national aux entités naturelles juridiques en laissant la possibilité aux territoires, en tant qu’« espaces de vie géographiquement identifiés, à la fois écologiques, sociaux, culturels et juridiques où s’expriment les interdépendances entre les êtres humains et les autres composantes du vivant, y compris les territoires autochtones et traditionnels », de mettre en œuvre les droits reconnus, en particulier dans les aires protégées et dans les sites classés dans la liste verte de l’UICN.

La motion 054 a été votée et adoptée.

Les motions de l'UICN sont essentielles car elles représentent un consensus mondial entre scientifiques, gouvernements, ONG et peuples autochtones, mettant en avant les priorités urgentes en matière de conservation et réunissant les parties prenantes autour de stratégies communes.


Source : https://www.ird.fr/congres-mon...

Contacts : Thomas Couvreur (UMR DIADE) et Victor David (UME IMBE)

Photo : ©IRD - Thomas Couvreur