Mais au fait c'est quoi l'archéologie aujourd'hui ?

Publié par Archéopole CERAC, le 26 novembre 2017   2.2k

L’archéologie s’intéresse aux indices de l’occupation humaine dans le sol pour comprendre les modes de vies des sociétés passées, des premières traces humaines du Paléolithique à nos jours. Mais concrètement, comment s’organise l’archéologie aujourd’hui ?



Archéologie programmée :

Le but : répondre à un objectif de recherche scientifique
Cet objectif est définit au niveau national par les représentants scientifiques concernés tels que le Service régional de l'archéologie de la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC), les services d'archéologie municipaux et le CNRS.

Les fouilles programmées
Elles n’ont pas de caractère d’urgence et peuvent se déroulées sur un temps relativement long. Ces opérations sont réalisées par des professionnels (professeurs d’université, doctorants, archéologues, etc.) et des bénévoles (étudiants mais pas seulement). Des rapports sont remis chaque année pour rendre compte des travaux effectués mais aussi des interprétations du site, de ses occupations et de répondre à une problématique de recherche.

Cadre légal : contrôle de l’État
L'État délivre une autorisation préfectorale ou ministérielle délivrée après avis de l'instance scientifique compétente. Une autorisation est nominative et pour une durée d’un à trois ans qui peut être renouvelée selon la problématique et les résultats obtenus. Elle définit ainsi la personne agrémentée en charge de la fouille. Les prospections pédestres réalisées par le CERAC rentre dans ce cadre.

Les fouilles à l’étranger
Réalisées par des français, elles dépendent du Ministère des Affaires étrangères. Un budget est annuellement alloué après consultation d’un dossier scientifique (objectifs, problématique, etc.). Plusieurs instituts français existent à l’étranger, tels que l’Institut Français d’Archéologie Orientale (IFAO) au Caire et celui du Proche-Orient (IFPO) à Beyrouth.


Archéologie Préventive :

Définition
« L’archéologie préventive a pour objectif d’assurer, sur terre et sous les eaux, la détection et l’étude scientifique des vestiges susceptibles d’être détruits par des travaux liés à l’aménagement du territoire. Les archéologues de l’Inrap interviennent ainsi sur décision de l’État, pour sauvegarder le patrimoine archéologique » (source : INRAP). Les opérations préventives s’attachent à « sauvegarder par l’étude » des vestiges susceptibles d’être détruits par des travaux liés à l’aménagement du territoire.

Concrètement
La loi relative à l’archéologie préventive (2001) prévoit l'intervention archéologique en préalable aux chantiers. Cela passe par des diagnostics pour sonder l’intérêt et la valeur du terrain, et, si nécessaire une fouille. Des suivis de travaux peuvent également être prescrits par le SRA. Ainsi, les opérations préventives réalisées sur des milliers de sites en amont d’aménagements territoriaux ont améliorées notre connaissance du passé, en zone rurale comme en contexte urbain et pour toutes périodes. L’ensemble du territoire est concerné : on estime en moyenne à un site au kilomètre sur un tracé de ligne TGV par exemple.

Les opérateurs archéologiques
Depuis 2003, l’opérateur de fouilles (Inrap, services territoriaux agréés, sociétés privées) est choisi par l’aménageur des travaux. Un agrément est nécessaire pour être habilités à réaliser des fouilles, les collectivités locales (services départementaux, municipaux, etc.) ou des entreprises privées doivent en faire la demande à l’État.