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Rencontre "Comment filmer la ville mondiale"

Comment filmer la ville mondiale ?
« La forme d’une ville / Change plus vite, hélas !, que le cœur d’un mortel », écrivait déjà C. Baudelaire au XIXe siècle ; dans notre monde contemporain, marqué par la globalisation, les villes semblent poursuivre leur transformation d’une façon accélérée. Dans le même mouvement, le monde est devenu majoritairement urbain : en 2007, le taux d’urbanisation dépasse pour la première fois les 50% ; en 2030, la planète comptera sans doute cinq milliards d’urbains. Les villes deviennent un enjeu majeur du XXIe siècle, et ce d’autant plus au regard des problèmes d’environnement que les fortes concentrations urbaines soulèvent.

Aussi, les grandes villes paraissent de plus en plus happées et dissoutes dans l’urbain, et dans une sorte d’uniformisation mondialisée. Ces métropoles mondialisées privilégient les flux, la circulation ; elles concentrent les inégalités sociales ; elles focalisent l’attention du fait de la pollution atmosphérique ; elles multiplient les ruines, posent la question de l’espace public, que l’on habite de moins en moins, et qui peu à peu devient souvent un non-lieu. Dans ces conditions, comment habiter les grandes métropoles contemporaines ?
C’est la question que semble soulever un pan du cinéma contemporain. Or, les liens qu’entretiennent la ville et le cinéma qui, pour reprendre W. Benjamin, sont révélateurs d’un art urbain et rendraient ainsi possible un accès visuel à l’essence de la ville, semblent très forts. Ce sont ces liens qu’il s’agira d’interroger, en les replaçant dans le processus de globalisation, pour se demander en quoi le cinéma peut nous aider à comprendre et à percevoir, à se réapproprier peut-être, les métropoles contemporaines.

Avec Emmanuel Cano, docteur en Cinéma, membre associé au LARA - SEPPIA, chargé d'enseignement à l'ESAV, Université de Toulouse Jean Jaurès

Accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles
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