Événements

Projection-rencontre autour du film "Poumon vert et tapis rouge" de Luc Marescot

DECAZEVILLE - cinéma La Strada
Dimanche 20 novembre à 17H00

Tout public – Entrée gratuite
Réservation possible auprès du cinéma
Projection organisée dans le cadre du Mois du Doc

Pour aider le célèbre botaniste Francis Hallé dans son combat pour sauvegarder les dernières forêts tropicales, Luc Marescot, documentariste passionné de nature, décide de pénétrer le monde du cinéma. Il veut faire un blockbuster, un thriller écologique, qui touche une audience plus large et donne envie d’agir. Avec Léonardo DiCaprio dans le rôle principal.

En sortant de sa zone de confort, il commence une nouvelle et difficile aventure, pour l’amour et la sauvegarde des forêts. En parallèle des tournages documentaires auxquels on assiste en Amazonie, Gabon, Papouasie Nouvelle Guinée ou Costa Rica, on le voit tracer son chemin avec malice et obstination et découvrir avec candeur les arcanes du septième art. Sa quête le mène à Los Angeles, Berlin, Cannes, Paris… jusque dans les bureaux de Claude Lelouch, Juliette Binoche, Jérôme Salle, Jacques Perrin, et bien d’autres.

« Poumon vert et tapis rouge » raconte ce cheminement, cette obsession, et livre une leçon universelle sur le fait de ne jamais rien lâcher, de s’accrocher à son rêve, son combat. Cette aventure se vit comme un thriller à suspens… avec un enjeu essentiel : son film pour participer à sauvegarder les forêts tropicales va-t-il un jour exister ?

A l'issue de la projection, échanges et débat en visio-conférence avec Luc Marescot.

Qui est Luc Marescot ?

Réalisateur, chef opérateur et scénariste, Luc Marescot voyage depuis plus de trente ans avec ses caméras dans les coins de nature les plus reculés de la planète.

A 20 ans passés, il créé une agence de presse itinérante avec trois amis. A bord de deux vieilles tractions avant Citroën le quatuor part deux ans faire un tour du monde et diffuse via l’agence Gamma plus de cinquante reportages. Devenu l’un des réalisateurs de l’émission Ushuaia Nature présentée par Nicolas Hulot, son travail est toujours porteur d’un message en faveur de la protection de l’environnement. Lors d’un tournage à Madagascar il fait une rencontre déterminante, celle du botaniste Francis Hallé, mondialement reconnu pour ses travaux sur les forêts primaires. Dès lors, Luc Marescot réalise plus de dix documentaires sur les forêts de Guyane, Equateur, Brésil, Congo, Gabon, Sumatra, Bornéo et Papouasie Nouvelle-Guinée avec Marc Dozier et Mundiya Kepanga.

Il co-écrit un premier scénario de cinéma, « Amazonia », dont le film a été diffusé à la Mostra de Venise en clôture, et en Chine sur plus de 5000 copies. Son second scénario « The Botanist » s’inspire de la vie de Francis Hallé et de son combat pour endiguer la déforestation.

Luc vit à Brocéliande, la forêt légendaire de Bretagne, à quelques encablures de Rennes. Le bungalow dans lequel il écrit ses scénarios et prépare ses caméras, est entouré de chênes, de hêtres et de châtaigniers.

Son père était l’un des pilotes d’hélicoptère de l’explorateur Paul-Emile Victor, et lui a inoculé le virus du voyage et de la protection de la nature. Il enchaîne un Tour du Monde de deux ans, travaille 22 ans comme réalisateur et chef opérateur pour Nicolas Hulot et son émission Ushuaïa Nature, part en expédition avec Jean-Louis Étienne, Théodore Monod, Haroun Tazieff, Jean Jouzel… Pendant 30 ans, Luc Marescot a réalisé plus de 80 documentaires, en petite équipe ou avec de grosses productions.

Autant de documentaires primés et unanimement salués par la critique et le grand public, dont « 700 requins dans la nuit » avec le plongeur Laurent Ballesta ou encore « Frères des arbres, l’appel d’un chef papou » avec le charismatique Mundiya Kepanga.

La rencontre entre le réalisateur et le botaniste Francis Hallé

« C’était il y a vingt ans, je filmais avec Antoine de Maximy (J’irai dormir chez vous) une expédition du radeau des cimes dans une forêt de Madagascar. Et c’est là-haut, dans la canopée, que je passe des heures avec le célèbre botaniste Francis Hallé. Il me révèle certains des secrets de la grande forêt : les symbioses, les coopérations entre plantes et animaux, l’ingéniosité du végétal, comment certaines feuilles fabriquent des faux œufs de papillons… et je me mets à aimer « sa » forêt, parce ce que ses histoires déclenchent mon imaginaire. Et j’y perçois quelque chose de magique.

J’avais pourtant déjà filmé des forêts tropicales, mais elles m’apparaissaient alors comme de grands à-plats verts, presque inertes ; des cartes postales de chlorophylle. Là-haut, au cœur des hautes cimes, les histoires de Francis me rendaient cet univers fascinant ; l’extraordinaire se cachait dans les moindres détails. J’ai appris à regarder, à soulever les bonnes feuilles, à aiguiser mon regard.

Francis se battait déjà pour essayer de protéger les forêts tropicales d’une déforestation aveugle. Il m’apparaissait comme un Don Quichotte de l’océan vert, se battant contre des armées de tronçonneuses, des exploitants forestiers, et la folie du monde. J’ai eu envie d’apporter ma part de colibri à son combat. J’ai réalisé douze documentaires écologiques sur les forêts tropicales, du Gabon à la Papouasie Nouvelle Guinée en passant par l’Amazonie. Puis un jour, pour toucher un autre public, j’ai décidé d’écrire le scénario d’un film de fiction… et d’affronter la jungle du cinéma ».