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Pollution lumineuse - Une nuisance pour la biodiversité

Depuis son apparition en 1667,  l’éclairage public - et privé - a augmenté ces dernières années en concomitance avec l'urbanisation croissante. Mais n’est-il pas une menace pour les écosystèmes ? 

La pollution lumineuse sera au cœur de la prochaine édition du live en question sur la chaîne YouTube Ecran de Savoirs. On vous donne rendez-vous le mardi 24 janvier à 20h pour découvrir les impacts de la lumière artificielle nocturne mais aussi des solutions pour y remédier.

Venez tester vos connaissances lors d'une émission en direct sur YouTube en famille, entre amis ou en solitaire, confortablement installé sur votre canapé. Le Live en questions s’adresse à tous et il n'est pas nécessaire d'avoir de grandes connaissances sur le sujet pour participer. Il faut seulement avoir envie de passer un bon moment riche en découvertes.

Une experte, invitée spécialement pour l’occasion, aura pour mission de corriger le quiz et de répondre à vos questions en direct :

Jennifer Amsallem, Ingénieure d’étude INRAE dans le laboratoire Tetis (AgroParistech | CIRAD | CNRS | INRAE | UM). Elle est spécialisée en information spatiale dans le domaine de la biodiversité et en appui aux politiques publiques

Pour suivre le live : https://youtu.be/eyDt3viQE4E

Quelques notions clefs sur la pollution lumineuse :

Depuis son apparition en 1667, l’éclairage public — et privé — a augmenté ces dernières années en concomitance avec l'urbanisation croissante. Outre l’aspect économique et son influence sur la consommation énergétique, l’éclairage artificiel nocturne entraîne une pollution lumineuse qui a des répercussions sur la biodiversité, la santé humaine et qui complique l'observation astronomique. Pourtant, selon le Code de l'environnement, les paysages nocturnes font partie du patrimoine commun de la nation.

Dans l’objectif de préserver et restaurer un écosystème propice à la biodiversité, deux concepts émergeant des discussions du Grenelle de l’Environnement ont été initiés en 2007 : les trames vertes et bleues. Elles contribuent toutes les deux à préserver les continuités écologiques en cherchant à connecter des zones où la biodiversité est la plus riche via des voies de déplacement. Sur ce même modèle, la notion de trame noire s’est depuis largement diffusée. Sa mission est quant à elle de lutter contre la pollution lumineuse et d’atteindre un niveau d’obscurité suffisant au maintien de la biodiversité nocturne.

Pour favoriser cette trame, les collectivités doivent faire au mieux pour limiter l’empreinte de l’urbanisation sur la faune et la flore nocturnes en mettant en place des mesures concrètes. Privilégier les éclairages chauds (rouges-orangés) souvent moins nocifs pour la biodiversité, modifier l’orientation des lampadaires, voire les éteindre tout ou partie de la nuit sont des solutions possibles. L’éclairage public représentant aujourd’hui 42 % de la consommation d'électricité des collectivités et 20 % de leur facture énergétique, elle y trouverait également un bénéfice.

Cependant, il n’est pas toujours simple de concilier les enjeux liés à la biodiversité nocturne avec ceux liés à l’Homme. La population est-elle prête à vivre dans le noir ? Doit-elle renoncer à la vie de nuit ?