SNORC, un festival qui réunit

Publié par Maxime Verhaeghe, le 15 décembre 2022   670

Sciences, nature, origines, ressources et climat, ça fait SNORC. Organisé par l’association Kimiyo, ce festival est construit de façon à « éveiller la curiosité » à propos de problématiques actuelles. Son directeur, John Bandelier, nous a expliqué son fonctionnement.

« On n’apporte pas les solutions, ce n’est pas notre rôle. »

SNORC, c’est un festival qui aborde les différents enjeux de notre société de manière originale et ludique. John Bandelier organise ce festival depuis maintenant deux ans, et s’adonne à la représentation de causes qui lui sont chères.

Des enjeux clefs pour notre société

Le festival SNORC est une occasion d’enrichir le questionnement, de consulter le public à propos de problématiques actuelles et d’introduire de nouvelles pistes de réflexion pour chacun. Reprenant la dernière lettre de son acronyme, la première édition de ce festival abordait le climat.

Dans ce festival, on aborde des enjeux environnementaux, mais pas uniquement. La seconde édition, qui s’est achevée en hiver 2022, abordait le thème de « La ville de demain. » Ce thème s’inscrit dans un projet municipal de la ville de Canet-en-Rousillon, berceau du festival.

Ce projet, qui devrait voir le jour en 2040, a pour but de moderniser la ville et de contribuer à son expansion, tout en la rendant plus respectueuse de l’environnement. SNORC devient donc une occasion d’inviter la population locale à prendre part à ce projet, et à contribuer à l’évolution de leur propre territoire. ­

Mais comment est-ce que ça fonctionne ?

Le festival a pour but de constater les problématiques et de chercher à les comprendre avec le public. A l’image de l’association Kimiyo, il est porté directement par le territoire, et construit à son image. Pour l’élaboration des activités proposées, il s’appuie sur des structures locales avec qui il s’adonne à créer un véritable lien de confiance. Il collabore déjà avec Cosciences en Lozère, ou le Carrefour des Sciences et des Arts dans le Lot.

Des activités pour les petits et les grands

Le but, c’est d’éveiller la curiosité. On propose des jeux de pistes pour les familles, des chasses au trésor pour les jeunes adultes et adolescents, des projections de films ou des balades pour le grand public…

Cet éventail de possibilités est une manière d’aborder le sujet sous différents angles, avec différents regards et d’attirer un public divers. On cherche à contribuer à la culture locale et, plus largement, à donner naissance à une réflexion citoyenne. A la fin de ces activités, on se réunit bien souvent autour d’un goûter ou d’une soupe bien chaude.

Un public encore marqué par la pandémie ?

Malheureusement, on constate une difficulté à attirer un public, même engagé : « Avec le post-covid, on a eu un vrai mirage culturel, où on se tourne plus vers le divertissement que la culture. » se désole le directeur. Il constate que les gens sortent moins et s’ouvrent de moins en moins à la possibilité d’activités nouvelles.

Le festival continue donc d’imaginer des façons inédites d’aborder ses thématiques, avec de nouvelles activités pour les prochaines éditions : le théâtre de rue permettrait par exemple de solliciter le public de façon plus directe.

Et pour la suite ?

Dans SNORC, il y a aussi O pour Origines : John nous fait part de son souhait d’aborder aussi la problématique des discriminations dans les années à venir, avec une édition qui leur serait dédiée. Le directeur voudrait aussi mettre l’accent sur un mode de consommation à revoir, avec une édition reprenant le R de ressources, dont nous commençons peu à peu à venir à bout.

« Comme pour le plastique, on se dit qu’on verra plus tard »

SNORC, ce sera bientôt une fête. Un festival qui rassemble, qui permet d’échanger et de débattre sur des sujets importants en effaçant le côté institutionnel. Il aimerait élargir son incidence : aller au-delà de Canet-en-Rousillon, et devenir plus visible au niveau du département, puis de la région.

Source des images : Kimiyo.fr