Premier brasseurs de sciences - Art et sciences

Publié par Guillaume Bagnolini, le 19 avril 2018   1.9k

Pour ce premier brasseur des sciences, nous étions une vingtaine au restaurant la tour de touré pour discuter de la liaison tumultueuse en Art et Sciences. Nous avions deux intervenants avec nous  :

  • Grégory Diguet de Bipolar Production, il produit des oeuvres mêlant art, technologie et enjeux environnementaux.
  • Selma Lepart, artiste plasticienne, diplômée de l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg. À la croisée des arts et de la science, elle utilise des matériaux et techniques issus de l’informatique, de la physique et de la chimie.

Je vous propose un compte-rendu subjectif de cet événement avec les points qui m'ont marqué personnellement. 

Grégory nous a présenté le travail très intéressant de son entreprise notamment une oeuvre intitulée "Pause" consistant en un hamac permettant d'écouter de la musique par conduction osseuse présentée à la faculté des sciences de Montpellier. Il nous a indiqué que les artistes questionnent les domaines de recherche des scientifiques. Selma a évoqué elle-aussi son travail et notamment, sa relation avec les chercheurs. 

Nous avons tenté de donner une définition à la science et à l'art afin de les distinguer mais il a été complexe de le faire à part peut-être en les différenciant sur les pratiques. Est-ce un prochain sujet pour un brasseurs de sciences ?

©Anais Moressa

Nous avons convenu qu'un artiste était une sorte de chercheur, qu'il menait une expérimentation !

Le médiateur scientifique doit se réapproprier les œuvres des artistes afin de pouvoir les expliciter mais attention à laisser de la place aux sensations et aux sentiments provoqués par la vision d'une oeuvre d'art chez le spectateur. L'important est aussi de bien préciser les objectifs et le public visé en amont de la création. 

Une autre difficulté pour l'artiste est qu'il n'est pas là pour présenter seulement le positif dans la recherche scientifique. L'objectif de l'artiste n'est pas que dans la valorisation de l'oeuvre mais aussi potentiellement dans la critique afin d'apporter une réflexion sur la science et la technique. 

Il faut faire attention aussi aux effets de mode. De nombreux projets s'intitulent entre art et science mais ne le sont pas forcément. Pour qu'ils le soient, il faut impérativement un travail de collaboration en amont entre chercheurs et artistes. 

Une question pour les artistes: est-ce que je dois montrer ou non le dispositif d'expérimentation ?  

Quelques conseils de Grégory Diguet et de Selma Lepart :

  • Prendre le temps d'échanger en amont avec les artistes. Le travail de recherche artistique doit se faire en amont avec les chercheurs. 
  • Il faut une transparence importante sur les objectifs de la part des artistes mais aussi des scientifiques.
  • Enfin, un artiste qui réalise des oeuvres d'art entre art et sciences peut réaliser aussi des oeuvres d'art sans ce lien. Il ne faut donc pas s'arrêter aux seules oeuvres entre art et science de l'artiste. 

Prochain brasseurs de sciences le 12 juin, le lieu et le sujet sont à confirmer !