Maths et tennis, une belle rencontre

Publié par Claire Adélaïde Montiel, le 28 septembre 2018   4k

« Permettre à tous ceux qui le désirent d’envoyer la petite balle jaune à l’endroit où elle doit aller »,tel est l’objectif de Gilles Moreno, professeur de maths par sa formation initiale et depuis de nombreuses années professeur de tennis en possession d’un diplôme d’état supérieur. Pour lui, le tennis doit permettre à chacun de se réaliser quel que soient son âge ou ses capacités physiques, de se maintenir en bonne santé, d’éprouver du plaisir en pratiquant ce sport ou d’aller au maximum de ses capacités lorsqu’on atteint un certain niveau. Vaste programme en perspective !  Et qui est loin d’effrayer les membres du bureau du tennis club beaumontois riches de multiples projets pour accompagner au mieux les 202 licenciés, un bureau qui partage la même passion que les deux employés, Gilles et Myriam pour ce sport exigeant et la même volonté de l’ouvrir à tous et à chacun. On ne s’étonnera pas, dès lors, de voir Gilles Moréno participer à la fête des sciences avec deux ateliers : la théorie des angles et l’utilisation des statistiques.

La théorie des angles, mais que vient faire la géométrie dans cette affaire ? On s’étonne parfois, explique Gilles, de voir certaines personnes sur le cours toucher un maximum de balles sans effort apparent quand d’autres s’agitent, perdent en efficacité  et s’essoufflent sans grand résultat.  C’est là qu’intervient la théorie des angles. Et le voilà qui trace sur le cours, avec des bandes de couleur l’angle que va faire la balle, envoyée par un  joueur et la bissectrice qui en résulte. En fonction du coup qu’on va être amené à jouer, si l’on applique la théorie des angles, on saura où se placer pour acquérir la plus grande efficacité dans la défense de son terrain. Le maître mot, anticipation, prend ici tout son sens. Avec quelques connaissances mathématiques à l’appui, le tour est joué. Voilà qui semble évident, à condition que le calcul d’angle devienne intuitif, ce qui, on l’avouera, ne va pas de soi.

Quant aux pourcentages, leur utilité est ailleurs. Il s’agit, grâce aux statistiques de parfaire son jeu en analysant la manière dont les premières balles ont fait mouche ou ont manqué leur cible. Lors du service, on compte le nombre de premières balles réussies, puis le nombre de secondes balles, et à partir de là, on s’efforce d’améliorer les performances du joueur. Si les premières balles sont réussies à  30 %, on affinera la réflexion pour voir le nombre de points gagnés grâce à elles, ce qui permet, en analysant le match après coup, de mettre en place une stratégie. En somme il s’agit de calculer ses coups et de jouer de manière raisonnée pour être le plus efficace possible. Un travail de réflexion qui suppose de la part du sportif et de son entraîneur, une volonté de constante amélioration, celle qui fait les bons joueurs.

Lors de cette fête de la science, voilà encore une idée reçue qui prend du plomb dans l’aile ! Avec la théorie des angles et les calculs de pourcentage, … maths et tennis font bon ménage.